Palawan : entre lagons turquoise et caprices du ciel
Palawan… Rien que le nom évoque l’évasion. Imaginez une île bordée par une mer d’azur, des falaises karstiques plongeant dans des eaux limpides, des plages aussi désertes que sublimes, et des villages où le temps semble s’être arrêté. Mais pour vivre pleinement la magie de cette perle des Philippines, encore faut-il savoir quand faire ses valises. Alors, saison sèche ou saison des pluies ? Évitons les déceptions : on vous dit tout sur le meilleur moment pour partir à Palawan sans finir sous un parapluie en tongs.
Comprendre le climat de Palawan
Palawan, située dans la partie occidentale des Philippines, profite d’un climat tropical. Concrètement, cela signifie grosso modo deux saisons :
- La saison sèche, entre novembre et mai, aussi appelée « haute saison » touristique.
- La saison des pluies, entre juin et octobre, marquée par des averses tropicales… et parfois des typhons.
Mais attention, comme souvent sous les tropiques, la météo aime faire des siennes. On peut très bien avoir une semaine radieuse en plein juillet et une grosse averse en mars. Néanmoins, certains mois restent clairement plus propices que d’autres pour profiter au maximum des trésors de Palawan.
Quand partir pour des plages de rêve… sans le parapluie
Si votre priorité, c’est de plonger dans les lagons de El Nido ou de vous prélasser sur les plages de Port Barton sans devoir courir vous abriter sous un cocotier, misez sur la saison sèche :
- Février à avril sont considérés comme le trio gagnant en termes de météo. Le soleil est omniprésent, les températures avoisinent les 30°C, et les nuits restent agréablement douces.
- Décembre et janvier sont également très populaires, notamment pour ceux qui veulent fuir l’hiver européen. Attention cependant, les prix des hébergements flambent pendant les fêtes de fin d’année !
Lors de mon premier voyage à Palawan, c’était en mars. Je me souviens encore de ce lever de soleil à Nacpan Beach, les pieds dans le sable encore frais, un halo doré sur les palmiers, et le silence… interrompu uniquement par le chant d’un coq un peu trop motivé. Aucun touriste à l’horizon, juste moi, la mer et une brume légère s’éloignant doucement. Le genre de matinée qui s’imprime dans le cœur.
Et si on part pendant la saison des pluies ? Bonne ou mauvaise idée ?
Alors oui, la saison des pluies de juin à octobre peut faire peur. Mais elle mérite qu’on en parle sans préjugés :
- Il pleut souvent… mais rarement toute la journée. Les averses sont généralement brèves mais intenses, et peuvent même rafraîchir l’atmosphère.
- La végétation est luxuriante, les paysages sont d’un vert émeraude à couper le souffle. D’un point de vue photographique, c’est magique.
- Les touristes sont rares, les hébergements moins chers, et vous aurez parfois des criques entières pour vous tout(e) seul(e). Un luxe en soi.
Cela dit, c’est aussi à cette période que le risque de typhons augmente. Même si Palawan est relativement à l’abri par rapport à d’autres îles des Philippines, il arrive que certaines perturbations viennent jouer les trouble-fêtes. D’où l’intérêt de prendre des billets échangeables ou de souscrire une assurance voyage flexible.
Pendant mon deuxième passage en août, un petit typhon passait au large. Résultat : ferry annulé pour Coron, routes temporairement inaccessibles… et une semaine improvisée à Port Barton. Plutôt que de râler, j’ai pris le temps. J’ai mangé du poisson grillé avec les pêcheurs, appris à danser dans un karaoké improbable, et j’ai découvert une jungle qui vibrait au rythme de la pluie. Une autre forme de voyage, plus intérieure. Et franchement inoubliable.
Zoom sur les différentes régions de Palawan
Palawan, ce n’est pas juste El Nido et ses falaises Instagrammables (même si, entre nous, elles déchirent). L’île est vaste et chaque coin a ses particularités :
- El Nido : à privilégier entre février et mai pour profiter pleinement des sorties en bateau entre lagons, grottes et plages secrètes.
- Coron : réputée pour ses épaves de plongée, elle est sublime entre décembre et juin. En saison humide, certaines plongées sont annulées pour raisons de sécurité.
- Port Barton : plus décontracté, plus roots, parfait pour les voyageurs à budget serré. Moins de monde, plus d’authenticité, et le coucher de soleil y est toujours spectaculaire, même sous une bruine légère.
- Sabang : le point de départ pour visiter la rivière souterraine inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. A éviter les jours de pluie soutenue, les visites peuvent être suspendues pour raisons de sécurité.
Quel mois choisir selon vos envies ?
Voici un petit récapitulatif pour vous aider à choisir le mois parfait, en fonction de vos attentes :
- Janvier-mars : temps sec, températures agréables, top pour explorer l’île de fond en comble. Attention à la foule en janvier… et aux prix qui grimpent.
- Avril-mai : chaud, très chaud. Mais franchement idéal pour la plongée et le farniente sur des plages désertes.
- Juin-août : instable, mais beau en début de journée. À privilégier si vous aimez les ambiances tropicales et les routards créatifs.
- Septembre-octobre : mois les plus pluvieux… mais tellement paisibles. À éviter si vous planifiez beaucoup de trajets ou de bateaux.
- Novembre-décembre : début de la saison sèche, les paysages reverdissent, et l’île commence à s’activer doucement pour les grandes vacances.
Quelques conseils pratiques avant de booker
Avant de sauter dans l’avion, quelques trucs à savoir :
- Vérifiez toujours la météo locale sur plusieurs sources. Windy et Accuweather sont vos meilleurs alliés là-bas.
- Prévoyez un plan B. En saison humide, laissez-vous un peu de latitude entre vos étapes (les ferries ne sont pas des horlogers suisses !).
- Pensez aux transports internes : certains trajets, comme Puerto Princesa – El Nido, prennent plus de 5h. Et ça, sous la pluie, c’est pas le plus fun.
- Respectez les communautés locales. Même en pleine saison touristique, rappelez-vous que les plages sont avant tout leurs jardins…
Et si vous êtes du genre à aimer tout organiser… laissez un peu la place à l’inattendu. Palawan a ce don magique de transformer les imprévus en aventures.
Alors, quand partez-vous ?
Palawan, c’est ce genre de destination qui vous change. Que vous y alliez en quête de plongeons dignes de cartes postales ou d’introspections sous la mousson, l’île offre toujours un moment suspendu. Un instant loin du monde, où l’on redécouvre le luxe de la lenteur, l’intensité des rencontres simples, et l’émerveillement brut face à une nature encore (presque) intacte.
Alors, saison sèche ou saison des pluies ? Le bon moment pour y aller, c’est peut-être simplement… quand vous sentez l’appel du large.
Et toi, as-tu déjà laissé la pluie te surprendre là-bas ? Ou es-tu plutôt du genre pieds secs et cocktails glacés ? Dis-moi tout en commentaire, je suis curieuse de connaître ton Palawan à toi !
