Un climat à facettes multiples : mieux comprendre la météo au Nord du Vietnam
Ce qui m’a frappée lors de mes voyages dans le Nord du Vietnam, c’est cette impression que la météo suit son propre rythme, bien loin des prévisions à la minute près de nos applis occidentales. Hanoï, Sapa, Baie d’Halong… chaque coin semble jouer sa propre partition climatique. Autant te dire qu’avant de décoller, mieux vaut savoir quand plier ton imperméable et quand sortir tes lunettes de soleil !
Le Nord du Vietnam connaît quatre saisons bien distinctes, influencées par un climat subtropical humide :
- Printemps (mars à mai) : c’est la saison du renouveau. Les fleurs éclatent, les rizières verdoient, la chaleur est encore douce. Clairement, l’une de mes périodes favorites !
- Été (juin à août) : chaud, très chaud… et humide. Les températures grimpent souvent au-dessus des 35°C, avec des pluies fréquentes en après-midi. Une ambiance moite mais un vrai spectacle pour les sens.
- Automne (septembre à novembre) : sans doute la meilleure saison pour les voyageurs. Le climat est équilibré, lumineux, et les touristes moins nombreux. Le combo parfait.
- Hiver (décembre à février) : plus rude qu’on ne l’imagine ! Le thermomètre peut descendre sous les 10°C, en particulier à Sapa. Inattendu, non ?
Petit conseil perso : si tu comptes randonner dans les montagnes du Nord – comme dans la vallée de Mu Cang Chai ou autour de Sapa – esquive les mois d’été. Les sentiers deviennent glissants et parfois impraticables à cause des pluies torrentielles.
Quand partir selon ton style de voyage
Il n’y a pas une seule “bonne” période pour visiter le Nord du Vietnam, tout dépend de ce que tu recherches. Voici quelques clés pour t’aider à faire ton choix selon ton profil de voyageur.
Pour les amoureux de randos et de panoramas spectaculaires
Opte pour mars-mai ou septembre-novembre. Les températures sont agréables (entre 18°C et 28°C), la visibilité est excellente, et les montagnes s’habillent de nuances vertes ou dorées spectaculaires selon la saison des cultures. À Mu Cang Chai, en septembre, j’ai eu la chance de voir les rizières en terrasses dorées au couchant. Une image que je garde encore précieusement en tête.
Pour les photographes et les passionnés de culture
Viser le printemps, c’est capturer la vie en pleine effervescence : les marchés, les festivals comme le Tết (nouvel an vietnamien, souvent en février), les cerisiers en fleurs. L’ambiance est électrique, les scènes de rue pleines de contraste et d’humanité.
Pour les voyageurs au budget serré
Les mois de juin à août (hors grandes vacances locales) offrent parfois des prix plus doux sur les hébergements, car la chaleur et les pluies dissuadent une partie des touristes. Mais si tu es flexible et prévoyant, tu peux faire de bonnes affaires.
Truc perso : en juillet, j’ai déniché une petite guesthouse familiale à Sapa avec vue imprenable sur les montagnes… pour moins de 10 € la nuit. Pluie ou pas, l’accueil était chaleureux, le riz gluant coco délicieux et l’expérience authentique.
L’affluence touristique : savoir jouer les équilibristes
Tu veux éviter la cohue autour des pagodes ou les foules dans la Baie d’Halong ? Tu n’es pas seul·e. Voici quelques repères :
- Haute saison touristique : de novembre à mars, période fraîche et sèche. Beaucoup de vacanciers étrangers, surtout autour de Noël et du Nouvel An. Il faut réserver en avance et accepter certains lieux un peu trop populaires.
- Basse saison : de mai à août, période chaude et pluvieuse. Moins de touristes internationaux, mais davantage de touristes vietnamiens, surtout en juillet-août et pendant les ponts nationaux.
- Saisons intermédiaires : avril-mai et septembre-octobre sont à mon sens les mois les plus équilibrés, entre météo clémente, prix raisonnables et fréquentation modérée. Mon petit graal de nomade.
Et si tu veux un coin encore préservé, la région de Ha Giang — au nord-est du pays — offre des paysages vertigineux et peu fréquentés, surtout hors des vacances scolaires.
Petite anecdote de route : un Tết sous les nuages
Je me souviens d’un début février passé à Hanoï, au moment du Tết. Les familles faisaient brûler de l’encens devant les maisons, les arbres à fleurs coloraient les ruelles, et la ville vibrait au ralenti, entre spiritualité et retrouvailles. Mais surprise ! 8°C et une humidité ambiante de 95 %. J’étais en doudoune, dans mon Airbnb à siroter un café vietnamien, avec les vitres embuées. Comme quoi, on est loin du cliché tropical !
Morale de l’histoire : même au Vietnam, les saisons peuvent te surprendre. Toujours glisser un pull dans ton sac à dos, même si tu pars pour l’Asie !
Conseils pratiques pour mieux profiter selon la saison
- Réserve en avance durant les périodes de festivités comme le Tết ou les jours fériés vietnamiens. Les transports sont complets des semaines auparavant, idem pour les hébergements.
- Privilégie les transports locaux comme le train ou les bus couchettes pour te fondre dans la vie vietnamienne. Savais-tu que le trajet Hanoï-Lao Cai (pour rejoindre Sapa) peut devenir une véritable aventure sensorielle, même en pleine nuit ? Fenêtre ouverte, chant des criquets et murmures du train…
- Sors de la Baie d’Halong classique. En saison haute, elle déborde un peu de monde. Explore Bai Tu Long ou l’île de Cat Ba pour une version plus douce et authentique de cette merveille aquatique.
- Pense aux marchés ethniques du dimanche matin dans le nord montagneux (comme Bac Ha). Ambiance colorée et immersion garantie, surtout au printemps et en automne.
En résumé : ta boussole climat-voyage
Alors, quand partir ? Si je devais tracer une boussole imaginaire du voyage idéal au Nord du Vietnam, elle pointerait vers deux axes :
- Le printemps (mars-mai) pour sa douceur, ses fleurs, ses paysages lumineux.
- L’automne (septembre-novembre) pour ses rizières dorées, sa météo stable et ses ciels limpides.
Bien sûr, il n’y a pas de vrai “mauvais moment”, seulement des expériences différentes. Le Nord du Vietnam ne se résume pas à une météo : c’est une palette de saveurs, de visages et de traditions. Parfois il pleut, parfois il fait trop chaud, mais toujours, il y a cette petite magie qui se glisse entre les montagnes et les rizières.
Alors, tu pars quand ?