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Lac de la Croix col du Glandon : randonnée entre alpages et panorama alpin

Lac de la Croix col du Glandon : randonnée entre alpages et panorama alpin

Lac de la Croix col du Glandon : randonnée entre alpages et panorama alpin

Il y a des endroits qui vous happent le cœur sans prévenir. Une lumière franche, un silence qui bruisse de cloches d’alpages, un frisson sous le vent frôlant les cimes… C’est exactement ce que j’ai ressenti en posant mes pas sur le sentier qui mène au Lac de la Croix, au départ du col du Glandon. Niché à plus de 2400 mètres d’altitude, ce petit joyau alpin n’est pas seulement une randonnée, c’est une rencontre brutale avec la beauté sauvage et intacte de la montagne. Prête pour l’aventure ? Suivez-moi !

Le col du Glandon : un départ déjà grandiose

Si vous aimez les routes sinueuses aux panoramas spectaculaires, le col du Glandon (1924 m) va déjà vous donner un avant-goût de ce qui vous attend. Accessible en voiture en été — attention, il est fermé l’hiver ! — ce col relie la vallée de la Maurienne à celle de l’Oisans. Le simple trajet est un voyage en soi, serpentant entre prairies, forêts de conifères et sommets effilés qui guettent votre arrivée.

Avant même de chausser vos chaussures de rando, prévoyez un instant pour vous retourner. La vue sur les Aiguilles d’Arves et la vallée du Villard est vertigineuse, et ce n’est que le début…

Un sentier au parfum de liberté

Le départ se fait du parking principal du col. Dès les premiers pas, l’ambiance change : l’horizon s’ouvre et les pâturages s’étendent à perte de vue. Des marmottes vous observent du coin de l’œil, quelques bouquetins parfois curieux s’invitent en contrebas, tandis que les sonnailles rythment le silence.

Le sentier vers le Lac de la Croix est bien balisé. Comptez environ 1h30 à 2h de montée selon votre rythme, avec environ 500 mètres de dénivelé positif. Ce n’est pas une marche difficile techniquement, mais certains passages peuvent être raides et caillouteux. Des bâtons peuvent être un petit plus pour épargner vos genoux à la descente !

Au gré de la montée, les contrastes s’enchaînent : le vert tendre des alpages laisse progressivement place à une rocaille austère, presque lunaire. On sent vraiment le basculement dans le monde minéral. Mais au détour d’un dernier virage, alors que le souffle commence à se faire court…

Le Lac de la Croix : une pause hors du temps

Et là, comme une surprise tremblante dans l’écrin des montagnes, le Lac de la Croix surgit. Petit, tranquille, presque secret. À 2415 mètres d’altitude, il repose dans un talweg dominé par de majestueuses arêtes granitiques. Ce n’est pas un lac carte postale avec chalets et pédalos. C’est un miroir, brut et pur, qui reflète le ciel et les montagnes, comme si le monde avait cessé de tourner juste là.

J’ai posé mon sac, retiré mes chaussures, et laissé mes pieds goûter à l’eau glacée. À cet instant précis, j’ai eu ce sentiment si rare de n’être qu’une toute petite partie d’un tout immense. Et sincèrement, quelle que soit la fatigue, elle disparaît quand on s’assoit là, juste en face de ce miroir d’altitude.

Envie de prolonger l’expérience ? Pour les plus téméraires, il est possible de bivouaquer à proximité du lac (loin de l’eau, comme le préconise la réglementation). Imaginez une nuit étoilée à plus de 2400 m, accompagnée uniquement par le souffle du vent et les cris lointains d’un rapace nocturne. Magique.

Une randonnée idéale pour les amoureux de la haute montagne… sans alpi

Ce que j’aime dans cette rando, c’est qu’elle permet à chacun de goûter à la haute montagne sans compétences techniques complexes. Pas de glacier, pas de corde, pas de passage vertigineux. Juste le plaisir de marcher au rythme du vent et des panoramas.

Cela en fait un itinéraire parfait pour :

Le Lac de la Croix reste relativement méconnu, éclipsé parfois par ses illustres voisins comme les lacs des Sept Laux ou du Lauvitel. Et c’est tant mieux : on trouve ici cette solitude précieuse qui manque parfois à la montagne estivale.

Ce qu’il faut emporter (et ne pas oublier !)

Comme toute escapade en altitude, la préparation fait partie intégrante de l’aventure. Il serait dommage de gâcher la magie du lieu pour une paire de chaussettes oubliée, n’est-ce pas ? Voici mon petit mémo perso avant d’attaquer cette balade :

Et surtout, pensez à redescendre avec tous vos déchets. Même une peau de banane met des mois à se décomposer là-haut. La montagne mérite notre respect, tout simplement.

Et après, on fait quoi dans le coin ?

Si vous avez encore un peu d’énergie ou si vous restez plusieurs jours dans la région, le col du Glandon est un super camp de base pour plein d’autres découvertes :

Et si vous voyagez à petit budget, comme souvent c’est mon cas, sachez qu’il existe plusieurs aires de bivouac ou parkings autorisés dans la région, ou encore des gîtes sympas dans les villages alentours. Ambiance montagnarde garantie, souvent à tarif doux avec des produits locaux à se damner (je vous parle du bleu de Termignon ? 😋).

Un dernier souffle d’altitude

Je suis redescendue du lac le cœur plus grand qu’à la montée. Parfois, il suffit de quelques heures dans un décor aussi pur pour se reconnecter. À la nature. À soi-même. Au silence. Il y a des aventures courtes qui laissent en nous des empreintes plus profondes que des voyages lointains. Le Lac de la Croix, au détour du col du Glandon, en fait irrésistiblement partie.

Alors, prêt(e) à troquer l’agitation contre une parenthèse suspendue à 2400 mètres ? Emmenez votre sac, votre curiosité… et laissez la montagne faire le reste.

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