Itinéraire lombok : trek, plages et spots secrets en van autour de l’île
Lombok. Rien que le nom évoque des longues plages dorées, des rizières peintes à la main et des montagnes perdues dans la brume. Située juste à l’est de Bali, cette île indonésienne reste encore préservée du tourisme de masse. C’est une invitation au voyage slow, aux randonnées dans les nuages, et aux bivouacs au bout du monde en van. C’est aussi l’endroit parfait si, comme moi, tu recherches cette délicieuse sensation de liberté que seul un road trip peut offrir.
Pourquoi choisir Lombok pour un road trip en van ?
Imagine une île encore sauvage, des routes sinueuses qui longent des falaises couvertes de cocotiers, des plages désertes où seuls les buffles viennent saluer le lever du soleil… Voilà Lombok. Bien plus tranquille que sa célèbre voisine Bali, elle offre tout autant (voire plus) en termes de paysages et d’expériences.
Louer un van ici, c’est s’offrir la liberté d’aller à son rythme, de dormir près de l’océan, de grimper les pentes du mont Rinjani, ou de se perdre dans des villages où le temps semble suspendu. Et pour un voyage à petit budget, c’est une formule ultra économique. On dort où on veut, on cuisine face aux rizières, et on se réveille chaque jour dans une carte postale différente.
Quand partir à Lombok ?
La meilleure saison s’étend de mai à octobre pendant la saison sèche. Le climat y est agréable, les paysages sont flamboyants, et les routes sont généralement praticables. Si tu viens entre novembre et avril, c’est la saison des pluies : moins de monde, certes, mais certaines routes peuvent devenir boueuses (et les treks plus glissants !).
L’itinéraire idéal en van : entre plages, jungle et sommets
Voici le tracé que j’ai suivi lors de mon road trip autour de Lombok. Il peut facilement être adapté en fonction du temps dont tu disposes, mais je conseille de prévoir au minimum 10 jours pour vraiment vivre l’île.
Senggigi : le point de départ parfait
Juste après avoir récupéré ton van à Mataram (la capitale), roule en direction de Senggigi. C’est ici que j’ai passé ma première nuit, bercée par le ressac de la mer et un nasi goreng avalé les pieds dans le sable. On y trouve de bons spots pour un premier bain de mer, une ambiance tranquille, et quelques warungs bien sympas pour tester la cuisine locale.
Les collines de Malimbu et la route côtière vers Bangsal
La route entre Senggigi et Bangsal est tout simplement magique. D’un côté, les pentes verdoyantes s’animent à chaque virage ; de l’autre, l’océan Indien se dévoile dans toutes ses nuances de bleu. Arrête-toi aux collines de Malimbu pour admirer la vue sur les Gili islands. Ideal au coucher du soleil… ou pour une sieste improvisée dans le van.
Exploration sauvage de la péninsule de Sire
À quelques kilomètres de Bangsal, la péninsule de Sire est un détour que peu de voyageurs font. Pourtant, ses plages sont sublimes et souvent désertes. L’endroit parfait pour cuisiner un petit plat sur le réchaud, sortilège de sel dans l’air, le chien des pêcheurs comme seul public.
La magie des cascades du nord : Tiu Kelep et Sendang Gile
Cap ensuite vers le nord, pour rejoindre Senaru, porte d’entrée vers le mont Rinjani. Deux cascades enchanteresses t’y attendent : Sendang Gile, douce et accessible ; et sa grande sœur Tiu Kelep, que l’on atteint après une petite marche dans la jungle. Prévois un imperméable… ou décide de te faire complètement arroser, c’est presque un rite de passage !
Le Mont Rinjani : trek mythique et frissons garantis
Voici l’une des vraies pépites de Lombok : l’ascension du mont Rinjani, volcan majestueux pointant à 3 726 mètres. Ce n’est pas une balade du dimanche : il faut être raisonnablement préparé, car le trek est physique et demande 2 à 3 jours selon le parcours choisi.
Personnellement, j’ai opté pour l’itinéraire allant jusqu’au cratère rim. La montée est rude, mais chaque pas nous rapproche de vues à couper le souffle. Imagine une mer de nuages, un lac turquoise lové dans le cratère, et une aurore que je n’oublierai jamais. Le tout accompagné d’un guide local bienveillant et passionné, Rudi, devenu un ami en quelques kilomètres.
Direction l’est : plages désertes et slow travel à Ekas
Une fois remis de tes courbatures, file vers l’est en direction d’Ekas. Moins connue que Kuta ou les Gili, cette région regorge de baies paisibles, de lagons translucides et de villages de pêcheurs qui semblent flotter hors du temps. Grosse surprise : le surf à l’aube à l’Ekas Break, un spot encore assez préservé. Et pour les amateurs de sable blanc, la baie de Kaliantan frôle la perfection.
Kuta Lombok : énergie, surf culture et spots confidentiels
Après la tranquillité d’Ekas, Kuta Lombok m’a semblé vibrante. C’est l’endroit idéal pour recharger ses batteries, rencontrer d’autres voyageurs, goûter à des repas healthy (et des banana pancakes à tomber), ou s’offrir une petite session de surf. Mais ne t’arrête pas au centre-ville !
À quelques kilomètres de là, j’ai découvert :
- Tanjung Aan : un lagon turquoise étendu comme un ciel renversé.
- Merese Hill : colline parfaite pour un coucher de soleil au sommet du monde.
- Selong Belanak : plage idéale pour les débutants en surf, ou pour siroter un kokorico (oui oui, c’est son nom) sans faire autre chose que bronzer.
Vivre comme un local : marchés et rencontres
Mon moment préféré ? Perdre la notion du temps dans un marché local. Celui de Mataram est un vrai labyrinthe de couleurs et d’odeurs, où les fruits exotiques rivalisent avec les rires des vendeurs. À Praya, j’ai été invitée à partager un café noir avec une famille Sasak, simplement parce que je m’étais arrêtée trop longtemps devant leur étal de bananes séchées. Ces moments imprévus, ce sont ceux qui restent.
Où dormir quand on voyage en van à Lombok ?
Officiellement, il n’y a pas de règles strictes en matière de camping à Lombok, mais quelques principes de base s’imposent :
- Demande toujours poliment si tu veux t’arrêter près d’un village.
- Privilégie les lieux calmes, loin des zones habitées ou protégées.
- Emporte tous tes déchets avec toi (ça parait logique, mais c’est toujours bien de le rappeler).
Parmi mes spots favoris :
- La plage de Sire : douce, calme, comme une berceuse pour vanlifers.
- Les hauteurs de Senaru : réveil avec vue sur les nuages, silence absolu.
- À l’arrière d’un warung à Ekas : j’ai demandé si je pouvais rester, on m’a offert des beignets à la banane.
Conseils pratiques pour un road trip réussi à Lombok
- Location : Préfère un van aménagé localement, souvent moins cher et bien adapté aux routes.
- Conduite : À gauche… et attention aux motos qui surgissent de nulle part !
- Applications utiles : Maps.me pour les sentiers hors réseau, Park4Night (version Indonésie) pour le camping, et Google Translate pour échanger avec les locaux.
- Budget : Environ 15 à 25 euros par jour si tu gères bien (carburant, courses locales, quelques warungs). C’est largement faisable.
Lombok en van, c’est bien plus qu’un voyage
C’est une expérience sensuelle et brute, pleine de clins d’œil inattendus. C’est faire ta vaisselle face aux montagnes, marcher pieds nus sur des plages vides, rouler sans destination précise, et se rendre compte que chaque détour vaut le détour. Bref, c’est vivre — vraiment.
Et quand, un soir, j’ai garé mon van sous un ciel étoilé près de Kuta, avec le bruit des vagues pour seule radio, je me suis dit : si c’est ça la liberté, alors je pourrais rester ici toute la vie.