Pourquoi choisir les Cyclades pour un road trip insulaire ?
Imaginez des maisons blanchies à la chaux accrochées aux falaises, des chats somnolents sous les bougainvilliers, des plages aux eaux turquoise et ce vent des Cyclades qui chatouille votre peau salée… C’est ce genre de décor qui vous attend lorsqu’on embarque pour une aventure de 10 jours dans l’archipel grec des Cyclades.
J’ai toujours rêvé de découvrir ces îles emblématiques, entre terre de mythes et art de vivre méditerranéen. Et croyez-moi, avec un sac à dos, un brin d’organisation et une bonne dose de curiosité, vous pouvez explorer plusieurs îles sans exploser votre budget ni courir après le temps.
Quand partir dans les Cyclades ?
La meilleure période ? De mai à octobre. Mais mon petit conseil d’amie : visez juin ou septembre. Les températures sont plus douces, les touristes moins nombreux et les prix bien plus doux qu’en plein cœur de l’été. Et puis, vous profiterez de cette ambiance un peu magique de fin de saison ou d’éveil printanier, propice aux vraies rencontres.
Comment se déplacer entre les îles ?
Le ferry sera votre meilleur ami. Blue Star Ferries, SeaJets, ou encore Golden Star Ferries assurent les liaisons principales. Pensez à réserver à l’avance en haute saison, surtout si vous voyagez avec un véhicule ou que vous avez des horaires serrés. Je vous recommande Ferryhopper : simple, intuitif et évite les mauvaises surprises.
Quel itinéraire pour 10 jours ?
En dix jours, inutile de vouloir tout voir (les Cyclades comptent plus de 20 îles habitées !). Mieux vaut choisir 3 à 4 îles complémentaires pour goûter à la diversité du territoire.
Voici un itinéraire testé et approuvé qui vous fera passer par l’animation de Mykonos, le calme de Paros, la nature brute de Naxos, et la magie solaire de Santorin.
Jour 1: Arrivée à Mykonos – Premiers pas entre glamour et ruelles romantiques
À peine posé le pied à Mykonos, vous sentez que quelque chose pétille dans l’air. Connue pour sa vie nocturne et ses plages chics, l’île est aussi un bijou d’architecture cycladique, avec ses ruelles labyrinthiques et ses moulins à vent emblématiques.
À ne pas manquer :
- Le quartier de Little Venice au coucher du soleil – une claque visuelle !
- Un café frappé sur la terrasse de Galleraki, les pieds presque dans l’eau
- Un moment suspendu devant l’église Paraportiani, toute en courbes blanchies
Jour 2 : Farniente ou escapade sur l’île de Délos
Si l’histoire vous fait vibrer, prévoyez une demi-journée pour visiter Délos, à seulement 30 minutes en bateau. Cette île inhabitée est un véritable musée à ciel ouvert : temples antiques, amphithéâtres, mosaïques… Un décor de film péplum !
Sinon, direction la plage de Kalo Livadi ou Super Paradise. Ambiance plus feu de camp ou DJ set – à vous de choisir selon votre humeur du jour.
Jour 3 à 5 : Paros – L’île charmeuse
Paros, c’est un art de vivre à la grecque. Moins bling que Mykonos, plus authentique mais tout aussi séduisante. Louez un scooter ou une voiture et partez à l’aventure ! L’île se prête parfaitement à la découverte improvisée.
Incontournables :
- La vieille ville de Parikia et son port animé
- Naoussa, un ancien village de pêcheurs devenu le repaire des amoureux de l’apéro au bord de l’eau
- Les plages de Kolymbithres (parfaite pour les instants snorkeling) et la plus sauvage Faragas
- Une randonnée à Lefkes, au cœur des collines parsemées d’oliviers
Une anecdote ? À Paros, j’ai été embarquée dans une fête locale (sans comprendre un mot de grec), et on a dansé, mangé, chanté. J’ai compris que certaines émotions n’ont pas besoin de traduction.
Jour 6 à 7 : Naxos – Nature et traditions
À seulement 45 minutes de bateau de Paros, Naxos, la plus grande des Cyclades, vous accueille dans un écrin de montagnes, de vallées fertiles et de villages où le temps semble suspendu.
Ici, pas besoin de courir : on prend le temps de marcher, parler avec les anciens assis sous les platanes, goûter les fromages locaux… et ça fait un bien fou.
Suggestions :
- Explorer la vieille ville de Hora jusqu’à la Portara, imposante porte du temple d’Apollon
- Manger un « souvlaki pita » dans une taverne sans nom mais pleine d’odeurs épicées
- Se baigner sur la plage infinie d’Agios Prokopios
- Faire une balade dans le village de Halki, avec arrêt obligatoire pour une liqueur de cédrat
Chaque tournant de sentier m’a offert un tableau : champs de citronniers, églises cachées, chèvres joueuses… Naxos m’a touchée par sa simplicité.
Jour 8 à 10 : Santorin – Carte postale vivante
Et puis vient Santorin. Si vous arrivez par bateau, préparez votre appareil : cette caldeira majestueuse, ponctuée de maisons immaculées, est une claque visuelle.
Oui, il y a du monde, oui, c’est (un peu) plus cher. Mais Santorin reste incontournable, ne serait-ce que pour observer un coucher de soleil à Oia. Ce n’est pas un cliché – c’est de la magie en direct.
À faire absolument :
- Randonner entre Fira et Oia (environ 3h) – entre falaises et horizon infini
- Déguster un verre d’assyrtiko (vin local) dans une cave perchée
- Visiter le site antique d’Akrotiri, une Pompéi cycladique enfouie sous les cendres
- Se détendre sur les plages de sable noir de Perissa ou Kamari
Dernière nuit à Kaldera, lovée contre la falaise, avec vue sur les lumières qui dansent sur la mer… Un petit moment d’éternité que je n’oublierai jamais.
Conseils pratiques pour un voyage réussi
- Bagage léger : un sac à dos 40L suffit pour 10 jours. Privilégiez des vêtements respirants, un coupe-vent et des sandales confortables.
- Hébergement : pensez aux pensions familiales ou aux chambres chez l’habitant. Accueil chaleureux garanti et prix souvent plus doux qu’à l’hôtel.
- Budget repas : entre 10 et 15€ par repas. Optez pour les tavernes locales et les plats du jour. Et n’oubliez pas de goûter aux loukoumades (beignets au miel)…
- Internet & réseau : la connexion est décente partout, mais plus capricieuse dans certaines criques. Prenez un bon vieux guide papier – ou notez mes recommandations dans votre carnet.
- Langue : l’anglais est largement compris, mais un petit « kalimera » (bonjour) fait toujours son effet !
Et après ?
Quand on quitte les Cyclades, on emporte avec soi plus que des cartes mémoire pleines. On garde en tête le sourire d’une grand-mère qui découpe sa pastèque fraîche sous le soleil, le silence d’un village à l’heure de la sieste, le clapotis de l’eau contre le quai pendant la nuit.
Et l’envie, toujours, d’y retourner.
Alors, prêt à écrire votre propre chapitre bleu et blanc ? Vous verrez, les Cyclades ont ce pouvoir rare : elles vous transforment, tout en douceur.
